A l’instar des brésiliennes ou les danseuses de kamel ouali, la plastique des vaudésiennes est reconnue et leur réputation dépasse désormais les frontières de l’agglomération rouennaise, de l’Europe et même de la boucle de Roumare…
Mais comment cette communauté féminine fait-elle pour conserver une ligne sylphide, un fessier arrogant et des abdos soudés comme un pack de 6 yaourts taille fine ?
Ne cherchez pas réponse à cette question dans une étude sociologique sur les femmes en seine inférieure mais plutôt dans l’intimité du foyer rural, le lundi soir entre 18h30 et 20h00.
C’est à cette heure, entre chiens et loups, qu’une trentaine de vaudésiennes gagnent silencieusement le Foyer André Maurois, espace de torture et de liesse, transformé pour un temps en salle de fitness… Hé oui, de Fitness ! Laissez moi vous en parler.
D’abord il y a Nanou, la prof, qui bug quand elle compte jusqu’à 8 (elle repart toujours en sens inverse)… qui nous jure toujours que la série en cours est bien la dernière, sans jamais tenir parole. Elle essaie de compenser son sadisme par un sourire et une bonne humeur inébranlables (mais on n’est pas dupes).
Et puis il y a nous, les femmes fringantes de 17 à 47 ans (euh…à peu près..) qui enchaînons les exploits rythmiques et musculaires sans jamais nous plaindre ni faillir, sauf certaines (elles se reconnaîtront). Oui, nous dansons sur une techno d’enfer, des chorégraphies très sophistiquées non-stop pendant 40 minutes, Vous l’avez compris, les tecktonik killeuses, c’est nous !
Ensuite, pendant près d’une heure, celles qui sont encore en vie (environ la moitié du groupe) enchaînent sur des exercices spécialement imaginés pour conserver la gent féminine en état de nuire : bras de belle-mère et ventres mous n’ont qu’à bien se tenir.
A la fin du cours, on nous plonge dans la pénombre pour des exercices d’étirement et de relaxation (moi je m’endors toujours sur Christophe Maé)… Bref, nous avons passé 1heure et demie dans un autre espace-temps, et cela si près de chez nous…
Lundi prochain, après le cours nous mangerons la galette (qu’est-ce qu’on va prendre !)